17 déc. 2024

Les tisserands de la Licorne de Françoise BOURDON

Catégorie 19 : Un livre dont l'auteur porte votre prénom

*

Dans un grand récipient, vous mélangez tous les ingrédients d’un conte de fée :

  • une très belle jeune fille de 17 ans, roturière mais rebelle, à la recherche d’une vie meilleure,

  • un prince charmant issu de la grande bourgeoise sédanaise, fils chéri d’une fabrique de draps La Licorne,

  • un ami d’enfance qui se languit lamentablement pour la belle jeune demoiselle,

  • une vilaine belle-mère acariâtre, autoritaire, intolérante, castratrice, et j’en passe,

  • et bien sûr une bonne fée, qui saura toujours être là pour sauver la jeune fille en errance….

Voici une histoire d'amour impossible, au cœur des Ardennes, dans la vieille ville de Sedan, forteresse de l'industrie textile en France, où les tisserands jouaient un rôle vital dans cette prospérité économique.

L’auteure nous entraîne dans le monde des tisserands à la veille de la guerre de 1870.

Au risque de vous méprendre – en dehors d’une histoire romanesque très mièvre – j’ai aimé ce roman où le savoir-faire et le courage des tisserandes sont honorés ; les conditions de travail étaient difficiles, avec de longues heures passées enchaînées à les métiers à tisser, exposées à la poussière et au bruit constant des machines. Les salaires étaient modestes et les droits des travailleurs étaient bafoués. Jean-Baptiste Clément, le « communard » n’était pas encore installé dans les Ardennes...

« La mortalité chez les tisseurs était importante. Des journées de travail beaucoup trop longues, dans des pièces insuffisamment aérées, une atmosphère viciée par les poussières de laine, une nourriture trop pauvre en viande et en produits frais… Martin avait régulièrement des discussions plus qu’animées avec les chefs de fabrique. Ceux-ci l’accusaient d’être « un rouge » tout simplement parce qu’il n’abondait pas dans leur sens. »

1870, la guerre est déclarée. Beaucoup s’imaginent que la place forte de Sedan est imprenable, même si « une guerre quelle qu’elle soit n’est jamais bonne pour la région. » Une déferlante de terreur et de violence va dévaster Sedan. Une partie de l’histoire de France que l’on passait rapidement sous silence à l’école ; aussi, j’ai approfondi mes maigres connaissances.

Quoiqu’il en soit, le livre est richement documenté d’une triste époque sédanaise.

*

Pour en savoir plus :

Le musée de la maison de la dernière cartouche

Manufactures ,arts et métiers. Tome 1 / ; par Mr. Roland de la Platière,... Tomepremier [quatrième] (Gallica)

La bataille de Sedan : la charge de la division du général Margueritte - E3 - 1870, l'année terrible

Les combats de Bazeilles - E2 - 1870, l'année terrible

Bazeilles : La Maison de la dernière Cartouche

Témoins de 1870 : Présentez armes !

1870, l'enfer de Gravelotte (Passion Patrimoine)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vos commentaires sont les bienvenus et enrichissent les échanges sur ce blog. Cependant, afin de garantir un espace respectueux et convivial, tous les commentaires sont soumis à une modération préalable.
Je m'efforce de les valider rapidement, dans la mesure de mes disponibilités. Merci de votre compréhension et de votre participation !